Quelques photographies de Verneuil
D’une superficie d’environ 1100 ha, la petite commune de VERNEUIL LES BOIS peut prétendre à un destin écologique puiqu’elle compte 500 ha de forêts (450 ha de forêts domaniales et 50 ha de forêts communales). De nombreuses fontaines jaillissent comme celles de VARENNES de même des petits cours d’eau la sillonnent du Sud au Nord comme le ruisseau de «Champ noir » qui alimente l’AURON après être passé sous le canal du BERRY ou celui de l’anguillerie qui alimente l’étang du même nom en bordure de forêt avant de se déverser dans le canal puis l’Auron. |
Avec un peu de retard, les photos
d'une cérémonie Le château de Tourchefoulon et le 1er RI
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La commune est coupée du sud-est au nord-ouest par l’AURON et le canal du BERRY (la longueur du canal sur la commune est de 3,500 km et celle de l’Auron d’environ 3,800 km). Le canal de BERRY ne voit plus passer de bateaux depuis 1954, mais conservé en eaux, il fait le bonheur des nombreux randonneurs qui empruntent son chemin de halage et de quelques pêcheurs. |
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Ce petit village situé à 163m d’altitude est encore vivant car il compte 45 habitants dont 12 enfants de – 20 ans. Sur les 33 adultes 10 sont toujours en activité. Jadis un petit train économique « le tacot » desservait la commune mais seule la gare dite de « Champ noir » reste le témoin de ce mode de transport. Pour les autres déplacements on utilisait la marche, la bicyclette ou la voiture à âne. Dès 1820, VERNEUIL possède son école avec un logement pour l’instituteur, mais, par manque d’élèves elle est fermée en 1958. Fin XVIII° début XIX, on exploite à VERNEUIL, les argiles verdâtres à plâtre. Il demeure encore des vestiges de puits profonds au lieu dit «La plâtrière ». Ce plâtre était convoyé via Varennes et l’anguillerie jusqu’au canal de Berry à l’écluse du Monseau. Vers 1757 on recense de nombreux fours de potiers, et VERNEUIL possède aussi deux fours à chaux (l’un près de VARENNES, l’autre près d’une écluse entre le canal et la ligne de chemin de fer à BRIANDES). Le village a son moulin à blé, à farine et son château de «TORCHEFOULON » dont le nom évoque le travail du drap. La naissance de VERNEUIL se perd dans la nuit des temps, mais en 1231 (VERNOLIO) on sait qu’il existe un prieuré et une seigneurie dont il reste quelques vestiges à l’abbaye. Des travaux ont mis à jour des pièces datant de Henry III et Henry IV et l’existence d’un cimetière important. De nombreux squelettes conservés laissent penser que vers 1500 a sévi une épidémie (peut-être la peste) tandis que d’autres corps rappellent les ravages causés dans ce village par les guerres de religion entre 1589 et 1593. Ajoutons que le prieuré de femmes ne manquait pas d’importance puisqu’il constitue une rente suffisante pour être vendu en 1685 à la veuve COLBERT. Si en 1651, au mois de février, la compagnie de FRADEL (régiment de la reine Anne d’Autriche) séjourne au château de TORCHEFOULON le village a depuis retrouvé tout son calme. Au début du siècle on pratiquait élevage et culture ; puis la culture pris peu à peu de l’extension. Malheureusement la pauvreté de la terre et deux années de forte humidité ont obligé un retour aux prairies et donc a l’élevage avec toutes les incertitudes liées aux débouchés (surtout en ces temps difficiles). Actuellement il ne reste plus sur la commune qu’une seule exploitation qui n’emploie plus aujourd’hui qu’un seul personnel. Conscient de ces faiblesses, le village de VERNEUIL les BOIS n’en demeure pas moins tourné vers l’avenir. Il offre à qui veut s’y arrêter, l’accueil paisible de son canal et de ses grands bois. |
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